Le rôle du coeur de la raison dans nos relations aux autres
Faisant suite à la dernière pleine lune en bilan du 25 Mars 2024, soulignant l’importance de l’axe relationnel, une piste de réflexion nous est proposée dans ce chapitre extrait du livre « LES YEUX DU COEUR ».
LE COEUR OU LA RAISON ?
Que se cache-t-il derrière cette question fermée ? Les questions fermées, lorsque nous ne prenons pas le recul nécessaire avant d’y répondre, nous tendons un piège, encore une des nombreuses subtilités que l’égo a su nous imposer.
C’est d’ailleurs une des techniques les plus pratiquées par les géants qui cherchent à nous éducastrer davantage. Les géants rusés qui, au nom de l’égalité ou de la démocratie, vous demandent si vous préférez l’eau bouillante ou l’eau glacée.
Ce genre de question ne mérite, à mon sens, aucune réponse.
Je préfère l’eau tiède mais cette option ne m’était pas proposée dans la formulation de la question. C’est pourquoi j’ai besoin de discernement afin de pouvoir exprimer non pas une réponse à une question qui ne me convient pas, mais MA réponse qui ME convient pour ME respecter.
Qu’est-ce que le cœur ?
Je serais tenté de répondre que le cœur évoque l’amour, cette énergie me donnant la capacité d’écouter l’autre avec attention, d’accepter son point de vue, mais aussi la capacité de m’observer en train de l’écouter , d’être à ma propre écoute, donc de me savoir capable de m’aimer.
De savoir que je suis digne de m’aimer en étant capable d’aimer l’autre, confiant de l’existence du cœur de l’autre, de notre présence mutuelle cosmique, confiant de l’expression pure de l’amour réciproque, sachant que toute forme d’agressivité ne peut être prise en compte, quelles que soient les paroles prononcées ou les actes commis par l’autre.
Conscient que tout dérapage dans la communication avec l’autre, toute forme de violence me témoigne d’une incapacité d’ouverture spirituelle.
Le cœur m’évoque les qualités féminines, la capacité à communiquer deux faces d’une même vérité, sans juger l’autre, dans une totale écoute et bienveillante, non égotique, en acceptant le point de vue, n’occultant jamais que l ‘autre moi suggère d’aller chercher au fond de moi le diamant que j’ai toujours cru inaccessible.
Le dialogue de cœur à cœur permet l’éveil de la conscience de chacun.
Qu’est-ce que la raison ?
La raison est la certitude profonde que je peux avoir confiance dans la relation à moi-même. La certitude que je suis protégé de mes émotions qui risqueraient de compromettre un échange, de saboter une expérience de vie qui me permettrait de grandir, d’être toujours plus adulte.
D’avoir suffisamment confiance en moi pour ne pas avoir peur de l’autre, suffisamment confiance en l’autre pour qu’il ressente vibratoirement qu’il est inutile d’avoir peur de moi.
La raison me fait prendre conscience que sa présence doit être constante, car elle sait reconnaître lorsque l’égo est sur le point d’envahir mon océan émotionnel.
La raison m’évoque les qualités masculines, la capacité à ne jamais laisser l’égo pénétrer dans le royaume du cœur, à protéger la sensibilité féminine de toute intrusion de peur, à immédiatement réagir face à toute tentative de viol psychologique par le mental, à oser fermer sans concession aucune, la vanne des émotions qui mettraient en péril
l’expression de l’ensemble des qualités de cœur.
Je ne répondrai donc pas à la question telle qu’elle a été formulée.
1. Mon intuition m’a suggéré de ne pas y répondre trop vite.
2. Ma raison m’a permis d’analyser la façon dont cette question était formulée.
3. Mon discernement me permet d’y répondre en toute sérénité.
Une question égotique laissant bien souvent croire que le cœur représente le bien tandis que la raison serait synonyme de mental, donc de mal.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous pourrions être tentés de répondre spontanément : « le cœur ».
La raison est parfois confondue avec le mental.
Mais qu’est-ce que le mental exactement ?
Le mental, le corps mental, est le réservoir des concepts. Ce réservoir contient tous les mensonges que le petit garçon et la petite fille ont été obligés de créer pour se protéger de toutes les émotions ressenties dans le passé. Le mental est assimilé à notre faculté d’analyse. De polarité masculine, il est notre meilleur ami protecteur, actif, compétitif, toujours prêt à intervenir, dans chaque situation où l’égo et le moi idéalisé le sollicitent.
Il nous donne accès à la raison, complément de l’intuition, favorise donc le discernement nécessaire pour accéder à l’amour de soi mais aussi de l’autre, du couple tant intérieur qu’extérieur. Lorsque l’égo dysfonctionne, le mental devient notre ennemi à polarité masculine. Il se met au service de notre part égotique dysfonctionnelle et devient l’allié de la peur, le macho en quête perpétuelle d’anéantissement de notre féminin intérieur.
Il est celui qui, soudain, transforme notre bienveillante sensibilité féminine en hypersensibilité destructrice. Le mental et l’égo font partie intégrante du costume que l’humain incarné a dû revêtir pour expérimenter son incarnation. Le mental est un outil indispensable à la bonne gestion de l’équilibre entre le conscient et l’inconscient.
Il permet de réguler l’intensité des émotions qui prennent forme dans notre présent terrestre et libère celles-ci de notre inconscient si et seulement si notre conscience du moment permet de gérer l’émotion.
Pour cela, la capacité de discernement est sollicitée. Lorsque les blessures mémorisées ont généré des mécanismes de défense permettant de ne pas nous confronter à nos peurs inconscientes, le mental se met alors au service de la partie égotique dysfonctionnelle afin d’éviter tout acte ingérable au niveau conscient.
Le cœur ET la raison ?
Voilà ici une question à laquelle je peux maintenant répondre. Peut-être la définition du mental méritait-elle plus de clarté ? Un petit rappel concernant notre capacité de libre-arbitre, de notre liberté de penser :
Intuition, féminin relié au présent cosmique, à la réalité quantique + Raison, masculin relié au présent terrestre, au réel manifesté = Discernement, synergie des forces antagonistes complémentaires, reliant la terre au ciel, la physique classique à la physique quantique, le féminin au masculin, les yeux du corps aux yeux du cœur.